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Les réalisations de la SIM

Les réalisations de la SIM font toute la particularité de cette association, elles sont le reflet de l’intérêt des Membres de la SIM dans tous les domaines. Leur point commun ? L’engagement pour le Sud Alsace, son développement économique, son attractivité et son rayonnement.

Découvrez ce que la SIM et ses Membres ont su réaliser ensemble pour notre territoire !

Les réalisations de la SIM dans le domaine de l’instruction

L’Ecole de Chimie

Fondée en 1822, avant la création de la SIM, à l’initiative de Nicolas Koechlin, d’André Koechlin et de Jean Dollfus, cependant la SIM en devient l’ardente animatrice jusqu’à sa prise en compte par l’Etat. La direction de l’enseignement est d’abord confiée à M Degennes ancien élève de l’ENS pendant 2 ans, puis à Achille Penot qui en sera la cheville ouvrière de 1825 à 1871.En 1854 l’école est transférée de la Place Lambert, à l’Ecole Professionnelle puis à l’Ecole Supérieure des Sciences Appliquées, dirigée par Paul Schützenberger. Celui-ci chimiste de renom, la dirige de 1855 à 1865 puis Auguste Rosenstiehl lui succède de 1865 à 1868 et M Perrey de 1868 à 1871.

Ensuite l’Ecole de Chimie devient indépendante sous la gestion de la ville et la direction de Frédéric Goppelsroeder de 1872 à 1880 puis d’Emilio Noelting de 1880 à 1905. Tout au long de ces années la chimie des colorants est fortement développée pour le grand bien des industries locales qui accueillent en leur sein de nombreux élèves. Certains d’entre eux enrichiront de leur savoir des entreprises à Moscou, St Petersbourg, Berlin, Prague…

enscmu

L’enseignement de la mécanique

Cet enseignement débute à l’initiative de la SIM en 1827. Une école professionnelle ouvre ses portes en 1854. Une école de tissage mécanique y est adjointe en 1861 sous l’impulsion de Henry Schwartz, Henri

Ziegler, Gustave Dollfus et Léon Bader. Puis en 1865 Auguste Dollfus et Emile Burnat créent une école de filature, elle est associée à la précédente en 1869. André Koechlin, Thierry Koechlin et Adolphe Schlumberger fournissent des machines.

L’école de commerce

L’école de commerce voit le jour en 1866 sous l’impulsion de Jules et Jacques Siegfried, qui offrent par ailleurs 100 000 francs pour créer un cercle Ouvrier ayant pour but « le bien-être social, matériel et moral des travailleurs ». Il sera construit en 1869, mais du fait de la guerre il n’ouvrira qu’en 1872 et fonctionnera jusqu’en 1887. Déjà l’école professionnelle avait introduit l’étude des langues et la tenue des livres de compte dans ses cours. L’enseignement de cette nouvelle école portera en plus sur la pratique de l’exportation, l’étude des opérations financières, l’étude du droit commercial et l’économie politique. La première année 25 élèves sont inscrits, en juillet 1870 on en compte 60. Hélas la guerre de 1870 perturbe gravement ce projet du fait du départ d’A. Penot lui-même et de certains professeurs. Mulhouse aura été précurseur, d’autres villes suivront telles que Lyon qui ouvrira une école grâce aux conseils éclairés d’A Penot, ainsi que Marseille, Rouen, Le Havre et Genève.

Les cours populaires gratuits

Ils se développent dès 1840. En 1864 une structure juridique est donnée sous forme d’une Société d’Instruction Publique. Son comité comprend le maire, 4 membres désignés par le Maire (MM Henri Thierry, Georges Steinbach, Charles Thierry-Mieg fils et Bader), 4 par la SIM (MM Engel-Dollfus, Henry Schwartz, A Penot, A Dollfus), 4 représentants des ouvriers-élèves. Le directeur est M Michel. En 1864, 539 élèves sont inscrits, 375 en 1865, 1175 en 1866, 858 en 1869 (dont 731 français, 79 allemands, 42 suisses), l’effectif chute à 77 l’année suivante. Les matières enseignées sont : la lecture et l’écriture primaire, le calcul élémentaire et appliqué, le dessin, la langue française et la langue anglaise.

Une bibliothèque populaire et gratuite

Cette bibliothèque ouverte met à disposition 37000 livres en 10 mois. Dès 1834, sous l’impulsion de MM Verny, Penot et Jean Zuber des conférences sont données. Elles portent sur la littérature, l’histoire et les sciences. En 1836, il y aura 6 séances sur l’histoire de l’Angleterre, 10 sur la physique expérimentale et 4 sur la littérature française.

L’école de dessin

Elle est ouverte en mai 1828 à l’initiative d’Eugène Saladin et de Daniel Koechlin-Ziegler. 48 élèves apprentis et ouvriers sont inscrits dès la première année. On y enseigne le dessin linéaire, les figures d’ornement, la mécanique appliquée et la géométrie. En 1832, l’école s’enrichit d’un nouveau professeur M Leborne artiste peintre, il devient directeur de l’Académie de peinture qui fusionne avec l’école de dessin en 1834. En 1843 on dénombre 63 élèves et jusqu’à 80 élèves en 1874. Beaucoup de ces élèves essaiment dans les entreprises mulhousiennes et contribuent au savoir-faire de celles-ci.

école de dessin

Les réalisations de la SIM dans le domaine du logement

En 1845 suite à un voyage en Angleterre, Daniel Dollfus-Ausset rapporte des informations sur le montant des loyers. Le 24 septembre 1851, Jean Zuber Karth, présente un projet de maison modèle pour 4 familles, conçue par l’architecte Henry Roberts à l’initiative et aux frais du Prince Consort Albert. Un nouveau projet est présenté par A Penot au nom du comité d’action sociale.

Le 10 juin 1853, quelques industriels mulhousiens fondent la Société Mulhousienne des Cités Ouvrières (SOMCO) sous la direction de Jean Dollfus, sur la base d’un capital de 300 0000 francs divisés en 60 actions. Un ensemble de 200 maisons mono familiales est construit sur un terrain de 8 hectares. La conception est confiée à Emile Muller. L’action de la SOMCO est soutenue par le gouvernement de Napoléon III.

Les principales entreprises de Mulhouse soutiennent le projet : les fabriques d’impression sur étoffes Steinbach-Koechlin et Cie, Schwartz-Huguenin et Cie, les filatures Koechlin- Dollfus et Frères et Schwartz-Trapp et Cie. De 1854 à 1875, 862 maisons sont construites. En 1895 la cité ouvrières comporte 1240 maisons occupées par près de 10 000 personnes.

La prévention des accidents dans les fabriques

Le Docteur Villermé qui s’est intéressé à la condition ouvrière dans plusieurs villes de France, dont  Mulhouse, rédige un rapport sur les accidents dans les manufactures. A l’initiative d’Ivan Schlumberger et du Dr Penot, une commission d’inspection des ateliers à moteurs mécaniques est créée en octobre 1851. En 1855 et 1857 les registres de l’hôpital mettent en évidence une réduction des accidents. En 1864, on assiste à une recrudescence liée au nettoyage des machines à filer pendant leur fonctionnement Le comité des accidents propose 3 groupes d’actions en 1867 : des mesures préventives sous forme d’inspections, une institution pour les ouvriers blessés, le saisissement du tribunal.

L’APAVE

En mai 1861, M Burnat fait « connaître une association qui existe à Manchester depuis 1854 et qui a pour but de prévenir les explosions de chaudières à vapeur et de réaliser des économies dans la production et de l’emploi de la vapeur. Elle emploie des inspecteurs pour visiter et pour vérifier sur leur demande les appareils des sociétaires (530 membres en 1860) et à améliorer leur marche. » L’APAVE est créée en 1866 sous la présidence de Ernest Zuber.

Une histoire qui impacte notre présent et qui a de l’avenir !

Vous les connaissez et ignorez que la SIM a pu jouer un rôle, parfois de fondateur ou parfois de fervent soutien ! Découvrez ces structures en lien étroit avec la SIM.

Des œuvres culturelles

Exemples : Musées techniques mulhousiens, Jardin zoologique et botanique de Mulhouse, Archives municpales, Bibliothèque universitaire, …

Des lieux de créations mêlant industrie et innovation

Exemples : KM0, MOTOCO

Des édifices religieux

Exemples : Eglises, Temples, Synagogues

Des entreprises

Exemples : Schlumberger, Clemessy,  la SOMCO, Aleos, l’APAVE, DMC ou la SACM..

Des Œuvres sociales

Exemples : la Fondation Lalance, le Diaconat, la Pouponnière, Haserain, les maisons de retraites

Mais aussi

Des écoles, des demeures patriciennes, le Nouveau Quartier, des noms des rues, le cimetière central de Mulhouse

Ces réalisations sont l’illustration permanente de la volonté de développer, de préserver et de propager le savoir- faire et la curiosité sans limite des fondateurs de la Société Industrielle.

Encore aujourd’hui la SIM est un centre de pensée et d’action destiné à méditer les problématiques du Sud-Alsace. Pour mieux comprendre nos activités actuelles, découvrez les actions de la SIM !

Page réalisée avec le concours précieux de Régis Boulat et René Tessier, membres du groupe de travail « Histoire ».