La famille Zuber, venue du canton de Zurich, est présente à Mulhouse à partir de 1589. De nombreux Zuber y exercent la profession de chirurgien. En 1802, Jean Zuber père devient propriétaire de la manufacture de papiers peints de Rixheim. Ses deux fils, Jean Zuber fils et Frédéric Zuber-Frauger, dirigent avec lui cette manufacture. En 1826, Jean Zuber fils organise avec Isaac Schlumberger la réunion qui aboutit à la création de la SIM. Il en est le premier secrétaire. Trois ans plus tard, il succède à Isaac Schlumberger comme président. Il occupe cette fonction jusqu’en 1834. Sous sa présidence, le nombre des membres de la société s’accroît rapidement, tout comme l’activité de ses comités et le nombre des articles publiés dans son Bulletin.
En 1831, il accueille dans les locaux de la société le roi Louis-Philippe. Celui-ci accorde à la SIM, peu après cette visite, le statut avantageux d’association d’utilité publique. Frédéric Zuber-Frauger participe à la création de
son comité des Beaux-Arts, en charge notamment de l’Ecole de dessin fondée vers le même moment. Sur le modèle de ce qui se fait au Royaume-Uni, son frère Jean Zuber fils fait construire des logements ouvriers à la papeterie de l’Ile-Napoléon, connue plus tard sous la raison sociale de Zuber, Rieder et Cie (ZRC). Il milite ensuite au sein de la SIM pour la construction de logements ouvriers à Mulhouse. Il meurt en 1853, peu avant la fondation de la Société
mulhousienne des cités ouvrières, mais Frédéric Zuber-Frauger, participe à la gestion de cette société. Aux générations suivantes, d’autres Zuber deviennent membres de la SIM à leur tour. Au XIXe siècle, de tous les fils de Jean et Frédéric, c’est Ernest Zuber-Rieder qui est le plus actif au sein de la société. Il en devient le secrétaire, puis un des vice-présidents. Il préside pendant de longues années l’Association alsacienne des propriétaires d’appareils à vapeur, fondée en 1868 avec le soutien de la SIM.
François Zuber